, dévoué à son institution au point de se séparer d'une partie de ses élèves pour protéger le tout, alors que les rumeurs de l'été 40 faisaient état d'une fermeture possible du Conservatoire de Paris ? Un dilemme moral qui aurait fait les délices du philosophe Ruwen Ogien. Mais y eut-il vraiment dilemme ? Les écrits ultra-maréchalistes de Chailley (Petite histoire de la chanson populaire française, 1942) permettent d'en douter. À l'instar d'un André Coeuroy

. France, Difficile de suspendre le jugement moral tant il est vrai que chaque époque devient opaque pour celle qui lui succède. Soixante-dix ans plus tard, des musicologues s'opposèrent sur ce que l'on devait ou ne devait pas attribuer à Jacques Chailley. Une bataille qui se fit à coup d'interprétations des sources. Pour les accusateurs, l'histoire était devenue juge, 1941.

, En témoigne l'excellent dernier numéro de la Revue de musicologie : Yves BALMER et Hervé LACOMBE (dir.), n o spécial « Un siècle de musicologie en France. Histoire intellectuelle de la Revue de musicologie, pp.103-105, 2017.

G. Florence and . Dir, Entendre la guerre, Sons musique et silence en 14-18, 2014.

R. François, M. Olivier, and B. , Une poignée de misérables. L'épuration de la société française après la Seconde Guerre mondiale, p.236, 2003.